Amour, gloire et bouquets


Roses, tulipes, marguerites, orchidées et autres fleurs exotiques… L’art floral fait aujourd’hui les beaux jours des pages Tendances des magasines mode, mais si les sujets rédactionnels fleurissent, que sait-on vraiment des origines de cette discipline de loisirs créatifs ?

Le végétal est présent dans la décoration architecturale depuis la plus haute Antiquité. Les historiens racontent que les arrangements floraux étaient un élément important de la culture de l’époque et que l’on en faisait déjà usage à l’occasion d’enterrements, de processions ou simplement sur les décorations de table.

Les Grecs et les Romains utilisaient les fleurs en guirlande, en couronne (comme la fameuse couronne de laurier remise aux gladiateurs) ou en pétales qu’ils semaient sur le sol…

Bien avant les Cattleyas de Marcel Proust et de Robert de Montesquiou, les Camellias ont rendu célèbres tout à la fois des producteurs comme Cels, mais aussi certaine courtisane célèbre par la grâce d’Alexandre Dumas fils.

Le Gardénia et l’Impériale violette figuraient également au parterre de l’Opéra. C’est d’ailleurs dans une entreprise de génie qu’Alphonse Karr, exilé politique à Nice, y lance la culture des fleurs à couper, expédiant par chemin de fer des bouquets personnalisés, assurés d’arriver pour la sortie de l’Opéra de Paris.

C’est vers 1880 que les fleurs se vendent le plus cher et que les fleuristes firent, paraît-il, des affaires en or.

Dans les années 1930, ce seront plutôt les Œillets rouges, de sinistre présage, qu’affectionneront les flambeurs de casinos.

L’art floral demande diverses compétences. Les fleurs doivent être sélectionnées de façon à créer une belle harmonie entre elles (choisies par des principes de design ou d’instinct général), doivent être coupées, traitées correctement et doivent être disposées afin qu’elles restent fraîches le plus longtemps possible.

Savoir comment concevoir des couronnes, des bouquets, des boutonnières et des fleurs artificielles reste aussi une compétence importante.

La dernière tendance du moment ? Le terrarium ! l’équivalent d’un aquarium dont l’eau serait remplacée par un substrat (terre, sable…) de quelques centimètres d’épaisseur disposé sur le fond.

Cette nouvelle discipline peut reconstituer de véritables écosystèmes miniatures dans des vases, des bocaux et même des ampoules ! il fait se conjuguer deux passions : la botanique et l’upcycling en une seule et unique discipline…bref, l’idéal.

Allez, oubliez les fleurs artificielles, Interfolia, ou autres boutiques… à votre tour de jouer les fleuristes en herbe et de pratiquer la transmission florale à l’occasion d’un atelier d’art…

Bouquet de mariée, couronne d’anniversaire, ou autres créations, tout y passera ! Il est temps de vous emparer de vos plus beaux outils : ciseaux, arrosoir, fils et autres accessoires …





    Leave a Reply

    Your email address will not be published. Required fields are marked *

Sur le même sujet

Urb’Art, un festival d’art urbain qui en met plein la vue

Urb’Art, un festival d’art urbain qui en met plein la vue

928 vues
17 mai 2024 0

À L’occasion de cette deuxième édition du festival Urb’Art, une quarantaine de graffeurs et...

Les Deux Magots, ce lieu où l’on cause depuis déjà 140 ans

Les Deux Magots, ce lieu où l’on cause depuis déjà 140 ans

1453 vues
10 mai 2024 0

Lieu de convergence artistique, Les Deux Magots est la scène d’un grand théâtre culturel...

A Milly-la-Forêt, Jean Marais au dessus de Jean Cocteau

A Milly-la-Forêt, Jean Marais au dessus de Jean Cocteau

1500 vues
19 avril 2024 0

A voir pour la première fois au second étage où logeait Jean Marais à...