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Séoudat Yitro, la véritable fête des garçons ?


La fête des mères, la fête des pères ou la fête des grands-mères sont des grands classiques connus de tous. En revanche, une fête beaucoup plus discrète, la fête des garçons, célébrée une fois par an par les Juifs originaires de Tunisie, et aussi par certaines communautés d’Algérie et d’autres régions du Maghreb, voire du Caucase et du Yémen, est tout aussi festive. Elle s’inscrit, généralement, au mois de mai et est dédiée aux jeunes garçons de moins de 13 ans.

Ce jour-là, le jeudi soir précédant le Chabbat où est lue la Paracha (section hebdomadaire de la Torah) de Yitro (Jéthro, beau-père de Moïse), les mamans préparent un déjeuner ou un diner particulier.

Il consiste à cuisiner des plats adaptés aux adolescents, bien sûr, mais surtout, dans une vaisselle adaptée aux dimensions des jeunes garçons.

A table, des assiettes en porcelaine de dimensions réduites sont placées devant chaque enfant et tout est aux mêmes proportions et dans les matériaux réels : petits verres, petites fourchettes, couteaux et cuillères.

Les mamans vont jusqu’à préparer les repas dans des casseroles, faitouts et autres ustensiles aux dimensions réduites.

Les autres membres de la famille sont conviés, les grands et les filles, le tout dans une ambiance joyeuse et colorée.

Les origines de cette fête seraient liées à un épisode du premier testament (Torah) en relation avec Moïse, la célébration de la vie des jeunes garçons et de leur initiation à l’étude de la loi de Moïse.

Cette fête est de plus en plus un prétexte à se réunir en famille et à profiter des plats délicats et délicieux préparés par les mamans.

Le nom de la fête, « Séoudat Yitro » (repas de Yitro), fait référence au repas offert par Moïse à son beau-père Yitro qui venait de se convertir au judaïsme et de reconnaître la Divinité.

Selon certains commentaires, une partie de ce repas aurait été servie aux jeunes fils de Moïse dans de petits plats.

Une tradition populaire raconte qu’une épidémie aurait frappé les enfants, et qu’elle aurait pris fin miraculeusement le jeudi soir de cette paracha, après l’apparition d’un pigeon blanc qui aurait avalé la maladie.

En souvenir de ce miracle, il est souvent de coutume de manger de la viande de pigeon ou de volaille lors de ce repas.

Un grand repas familial et festif

On y chante des Piyoutim (poèmes liturgiques) et on prononce des Divrei Torah (enseignements de Torah). Des pâtisseries spécifiques, comme des makrouds et des yoyos, sont souvent servies.

Il est important de noter que cette « fête des garçons » n’est pas une fête inscrite dans le calendrier liturgique juif universel (comme Pessah, Kippour, Hanouka, etc.), mais plutôt une coutume spécifique à certaines communautés, en particulier celles d’origine tunisienne et maghrébine.

Il existe aussi une fête équivalente pour les filles dans ces mêmes communautés, appelée Roch Hodesh el Bnat (fête des filles), célébrée le 8ème jour de Hanouka.

JS





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