Robert Johnson, l’histoire de ce satané Blues
12 septembre 2025 Rédaction Aucun commentaire À la une du WeekEnd Etats Unis, Missisipi, Robert Johnson 911 vues
Le bluesman Robert Johnson n’est pas seulement un musicien légendaire ; il est un génie du blues, une figure mythique dont l’héritage continue d’influencer la musique moderne. Son génie réside dans l’alliance de trois éléments fondamentaux : une technique de guitare révolutionnaire, une profondeur lyrique bouleversante et une mystique personnelle qui a transcendé son art pour devenir une légende.
Un génie musical et technique
Robert Johnson, né le 8 mai 1911 à Hazlehurst, Mississippi et mort le 16 août 1938 à Greenwood, a transformé la guitare blues en un instrument symphonique.
Son génie technique reposait sur un style unique de fingerpicking et de jeu au slide.
Il était capable de jouer la ligne de basse, la rythmique et le solo en même temps sur une seule et même guitare, donnant l’impression que deux musiciens jouaient en tandem.
Cette maîtrise était si déconcertante pour l’époque qu’elle a contribué à alimenter les légendes qui l’entouraient.
Ses morceaux, comme « Cross Road Blues » ou « Hellhound on My Trail », sont des leçons de virtuosité et d’innovation pour les guitaristes encore aujourd’hui.
Une âme en souffrance et une voix hantée
Au-delà de sa technique, le génie de Johnson réside dans ses paroles. Il a chanté la vie du Delta du Mississippi avec une sincérité crue et poignante.
Ses textes, souvent sombres et pleins d’angoisse, abordent des thèmes universels de la trahison, de l’errance, de la peur et du désir.
Sa voix, avec ses modulations soudaines de falsetto et ses gémissements profonds, amplifiait l’intensité émotionnelle de ses chansons.
Il ne se contentait pas de raconter des histoires ; il les vivait, et c’est ce qui rend son œuvre si puissante et intemporelle.
Des anecdotes qui ont forgé sa légende
La vie de Robert Johnson est enveloppée de mystère, ce qui a largement contribué à son statut de légende. Les deux anecdotes suivantes sont les plus célèbres :
Le pacte avec le Diable : C’est l’histoire la plus célèbre du blues. Selon la légende, Robert Johnson, à ses débuts, était un musicien médiocre.
Il aurait soudainement disparu pendant quelques mois, puis serait revenu avec un talent exceptionnel, dépassant de loin les plus grands musiciens de son époque.
L’explication ? Il aurait rencontré le Diable à un carrefour (le fameux crossroads) au milieu de la nuit et aurait échangé son âme contre un génie musical inégalé.
Cette histoire symbolise la rapidité et le caractère inexplicables de son évolution.
La mort mystérieuse à 27 ans : La mort de Robert Johnson est aussi énigmatique que sa vie.
En 1938, à seulement 27 ans, il serait mort après avoir bu du whisky empoisonné à la strychnine, qui lui aurait été donné par le propriétaire d’un bar, jaloux car le musicien aurait flirter avec sa femme.
L’absence de certificat de décès et de lieu de sépulture connu a renforcé sa légende, faisant de lui l’un des premiers membres du « Club des 27 », le club des musiciens légendaires morts à cet âge-là.
Le génie de Robert Johnson se mesure à l’impact qu’il a eu sur la musique.
Sa musique n’a été redécouverte qu’à la fin des années 1960, mais elle a inspiré toute une génération de musiciens de rock.
Des artistes comme Eric Clapton, les Rolling Stones et Led Zeppelin ont reconnu leur dette envers lui, le qualifiant de figure fondatrice. Son influence reste immense, et c’est la preuve que son héritage est bien plus que la somme de ses enregistrements ; c’est un mythe vivant qui continue de résonner à travers les décennies.
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