Regent Seven Seas bouscule les codes du tourisme de luxe


Le luxe, voilà bien un concept difficile à cerner. Ce qui peut l’être pour l’un ne l’est pas forcément pour l’autre, sans compter le fantasme que ce mot peut provoquer chez tous. C’est la gageure à laquelle Regent Seven Seas Cruises (RSSC) a décidé de se confronter. Un pari audacieux car, comme chacun le sait, la clientèle qui prétend au luxe confond vite son argent avec les pleins pouvoirs et multiplie les exigences.

Cela étant, on peut viser un niveau élevé de produit et de service tout en restant simple, sans se pousser du col comme on dit souvent.

C’est le sentiment qui s’impose quand on découvre le RSSC Explorer, dernier né d’une flotte de 4 navires avec le Navigator, le Voyager et le Mariner.

RSSC Explorer-2Ce bâtiment de 56 000 tonneaux, 224 m de long, 31 de large et 750 passagers pour 390 suites extérieures, est assurément luxueux dans son décorum.

Beaux matériaux, beau mobilier, des œuvres d’art à profusion, dont deux Picasso véritables et un Chagall original, il dégage par ses moindres détails une atmosphère de palace.

Son personnel, à la fois par son approche du service et la qualité de ses uniformes, n’a rien non plus à envier à celui du Ritz ou du Crillon.

Comme dans tout palace, évidemment, l’espace est roi. Il règne en maître sur chacun des 7 ou 8 ponts passagers.

RSSC Explorer_CulinaryArtsKitchenTout est fait pour que, dans les parties privatives ou publiques, personne n’éprouve jamais ce sentiment de pusillanimité, de sécheresse d’esprit ou d’entrave, qui oblige bien souvent à mesurer chacun de ses gestes, à surveiller le moindre de ses mouvements et tempérer le plus petit élan spontané.

Pourtant, rien de tout ceci n’est tapageur : c’est juste le minimum pour pouvoir parler librement d’élégance, le principal pilier du luxe ; rien de tout cela non plus n’est souligné outre-mesure : question de discrétion, le second pilier fondamental de ce marché.

RSSC Explorer_PooldeckMATout, au contraire, semble très naturel, parfaitement fluide, si bien pensé que la notion d’effort, de travail, vous semble totalement incongrue, déplacée, archaïque, y compris pour le personnel.

On se dit immédiatement qu’on est dans « le beau monde » , avec des gens de « bonne compagnie », dont la fréquentation, le soir ou lors des repas et des excursions sera non seulement agréables mais aussi intéressante.

Le luxe suppose d’abord qu’on ne perde pas son temps en vacances… N’est-ce pas ?

Mais vous ne touchez là que l’écume, le « minima » en dessous duquel il est tout à fait impossible d’envisager le luxe. Tout au plus serait-on dans le haut de gamme si l’on devait s’arrêter là.

RSSC Explorer_SuperiorSuite_052 - copieLe vrai luxe, sur ce navire conçu pour la clientèle la plus raffinée, est dans l’offre de la compagnie, dans son concept produit et dans la liberté qu’elle cherche avant tout à procurer à ses hôtes.

Pour commencer, le passager de la RSSC n’a plus à se soucier d’argent dès qu’il monte à bord. Tout est compris, boissons, excursions… tout !

Attention, sur ce registre, ne mélangeons pas tout. Ce sont les produits de base qui comptent.

La base ici, pour le vin rouge, c’est Chapoutier, par exemple ; pour la viande, c’est le bœuf Angus… Dans la salle de bain, c’est l’Occitane pour les 1ers niveaux de suites, et Guerlain pour les niveaux plus élevés.

RSSC Explorer_ShipExterior2Seules les folies passagères, aussi imprévisibles que fugaces – le costume ou la robe haute couture, le Cohiba Esplendidos ou un cognac fameux, du genre Pierre Ferrand 1914, seront évidemment reportées sur votre suite, tout comme l’excursion particulièrement pointue, personnalisable et privative, dont on rêve depuis ses premières lectures d’adolescent en mal d’aventure et de romanesque.

Pour le reste, si l’on peut user d’un tel terme, l’élan spontané et l’envie subite, resteront libres… sans autre limite que l’appétence personnelle.

Ensuite, il faut observer les itinéraires et les escales, tantôt à quai, tantôt au mouillage, pour comprendre à quel point les passagers pourront profiter pleinement de chaque destination. Ici, pas question de débarquement massif ni de ruée sur les cars. La diversité des excursions incluses, la profusion des navettes et la souplesse de leur disponibilité, éparpillent constamment les passagers.

Au mouillage, il est donc très fréquent de voir un couple faire l’aller et retour seul, tout à son intimité, comme s’il revenait à bord de son yacht privé, et persuadé qu’il en est toujours ainsi, naturellement, avec Regent Sevens Seas.

RSSC Explorer_SevenSeasSuite_BathDe plus, certaines excursions ne durent que quelques heures et vous laissent encore beaucoup de temps pour flâner en ville ou sur le pont piscine ; d’autres au contraire prennent la journée entière et prévoient une pause déjeuner dans un vrai restaurant gastronomique, plutôt que dans endroit bêtement touristique.

Enfin les animations à bord, avec 7 restaurants, dont un français, un italien et un asiatique, 4 bars, un salon fumeur, un spa immense, un théâtre, une vraie bibliothèque et divers sports « so british », comme le minigolf ou le tennis et d’autres amusements dont un Français ne soupçonnerait même pas l’existence… le choix ne manque pas.

Et c’est justement ce choix qui vous fait grimper rapidement vers le luxe. Non pas seulement le choix « cruel », celui qui vous impose un sacrifice ; non, le choix du roi, celui qui vous donne tout, et surtout le temps de tout faire à votre propre rythme.

RSSC Explorer_Atrium_verticalLà, vraiment, on peut vraiment dire que Regent Seven Seas Cruises commence à naviguer dans l’épaisseur charnelle du luxe.

C’est sans doute là aussi que la compagnie peut aussi revendique la place de leader incontesté du marché.

Le choix, c’est normal et c’est en permanence : depuis le room service, au milieu de la nuit, jusqu’aux excursions, aux dégustations, au programme de la journée… Même sans quitter sa suite de toute la journée, pas un instant ne passe sans qu’un choix s’offre au passager qui lui permette en même temps de changer d’avis au dernier moment.

Et ce choix, cette possibilité infinie de choix, c’est la source qui satisfait toujours, une source de la liberté, un peu à la manière des anciens qui voyaient dans le travail obligé le contraire de la liberté.

D’où, à la manière anglo-saxonne, un fort accent culturel tout au long de la croisière, aux escales bien sûr mais aussi à bord, avec les causeries de la Simthsonian Institution et les conversations à la fois passionnées et curieuses qu’on peut soutenir au fumoir ou à table avec des amis fraîchement rencontrés.

C’est si facile et si naturel, dans ces conditions, d’aller vers les autres, de les rencontrer et de partager avec eux votre expérience, vos goûts et vos préférences.

Ici, nous sommes dans « l’œil » du luxe, avec toute l’attention et toute la prévenance qu’il est censé vous accorder.

Et pour ça, Regent Seven Seas Cruises, filiale de la Norwegian Cruise Lines, sait se plier en quatre. Elle s’occupe des transferts aéroport, à l’aller comme au retour, elle propose une nuit d’hôtel avant ou après la croisière.

RSSC Explorer_PacificRimPour sa suite la plus prestigieuse, la Régent suite, RSSC offre même le billet d’avion en 1 ère ou en classe affaire selon le passager et sa destination d’origine.

Rien, pas un détail ne doit être sous-estimé, négligé ou imprévu… tout doit être anticipé au maximum ; un service que la technologie actuelle permet de pousser très loin, pour peu que les clients s’inscrivent très tôt.

Dans ces conditions, parler de prix, même s’ils ne sont pas anodins, entre 5 779 € et 32 499 € par exemple, pour une croisière de 10 nuits entre Barcelone et Venise, c’est mettre la charrue avant les bœufs.

Mieux vaut parler d’abord de voyage au client, itinéraires et atmosphère, afin de déclencher le rêve du futur passager pendant que le vendeur peut bâtir sereinement sa marge brute.

En sachant toutefois que la compagnie affiche un taux d’occupation à 90 % et un taux de « repeaters » supérieur à 60 % ; c’est dire si le produit se vend bien, s’il plait et s’il faut s’y prendre bien à l’avance pour espérer un jour, allez, soyons fous, occuper ne serait-ce qu’une suite Penthouse de 42 M 2 ou une suite Seven Seas de 69 M 2 .

Dire qu’il y a mieux encore… les 300 M 2 de la suite Regent, par exemple… mais là, il nous aurait fallu une bonne fée, la marraine de Blanche Neige au moins, pour vous en dire plus.

Bertrand Figuier





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