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Du pur swing … à base de Popopopop

Jusqu’à une époque récente, l’appartenance de la contrebasse à la famille des violes ou à celle du violon était un sujet de débat, débat qui trouvait son origine dans des considérations organologiques, musicologiques et même étymologiques erronées, remontant au xixe siècle.

L’apparition de la contrebasse remonterait à 1620, succédant au violone et à la contrebasse de viole, mais elle ne fut introduite dans l’orchestre qu’au milieu du xviie siècle.

Initialement, elle doublait les parties des violoncelles à l’octave inférieure, puis elle s’émancipa, et les contrebasses obtinrent progressivement dans les orchestres leur propres partitions dans la période romantique.

C’est Cherubini, directeur du Conservatoire de Paris, qui imposa en 1832 l’accord en quartes en usage dans les pays germaniques. Jusque-là, l’accord qui avait généralement prévalu en France pour la contrebasse était l’accord en quintes.

La contrebasse est beaucoup utilisée dans le jazz. Elle est surtout utilisée en pizzicato (en pinçant les cordes) plutôt qu’avec l’archet. Elle a un rôle à la fois rythmique et harmonique.

Jouer une walking-bass consiste à improviser sur la ligne de basse écrite sous forme d’accords, une note en général sur chaque temps.

Les styles de rock comme le rockabilly et le psychobilly ont aussi ses adeptes de la contrebasse. Dans le style de rockabilly, il y a Lee Rocker (photo ci-contre), contrebassiste des Stray Cats.

Aux États-Unis, en France et en Angleterre, il y a des groupes psychobilly (un mélange de punk, rock et rockabilly) comme les excellents Lord Fester combo, Tiger Army ou Marco Le Gaucher qui utilisent la contrebasse dans une grande variété de styles de musique, du jazz en passant par la musique latino, le blues et le rock pur et dur.

Les maitres incontestés

Ray Brown (1926-20202) : Il apprend à jouer à l’oreille puis, à 20 ans, est rapidement engagé par Dizzy Gillespie qui lui réserve une place dans son orchestre qui comporte également Charlie Parker au saxophone, Bud Powell au piano, Max Roach à la batterie. Marie à Ella Fitzerald, membre du trio d’Oscar Peterson, ce maitre incontesté aura vécu les époques, «mainstream», «big band», «bebop», et «hard bop».

Scott La Faro (1936-1961) : Ce n’est qu’à l’âge de 16 ans qu’il s’intéresse à la contrebasse, puis entre dans le groupe du trompettiste Chet Baker. Il se produit ensuite avec Barney Kessel puis Hampton Hawes, Victor Feldman, Harold Land, Marty Paich et Stan Kenton avant s’interger la formation du saxophoniste Stan Getz. C’est avec le pianiste Bill Evans et le batteur Paul Motian qu’il révolutionne l’histoire du trio jazz, les trois musiciens se livrant à une véritable improvisation à trois,où les instruments dialoguent de façon égale.

Paul Chambers (1935-1969) : Paul Chambers adopte la contrebasse en 1949 et rejoint le Miles Davis quintet en 1955. Il enregistre plusieurs des classiques du trompettiste star, notamment Kind of Blue – le premier morceau de ce disque, So What, qui ouvre avec une brève introduction jouée en duo avec le pianiste Bill Evans, et constitue l’une de ses performances les plus notables. Virtuose de l’instrument, il décède prématurément de la tuberculose à l’âge de 33 ans.

NHOP (1946-2005) : Niels-Henning Ørsted Pedersen, dit NHØP, est un contrebassiste danois . Il apprend l’instrument à l’âge de 13 ans, puis à 17 ans, il intègre à la surprise générale le prestigieux orchestre de Count Basie, époustouflé par son talent (son sens du tempo et sa technique de jeu à trois doigts à la main droite). Dans les années 1970, il fait partie du trio d’Oscar Peterson avec lequel il enregistre plus de 50 albums. Il a également travaillé avec le violoniste français Stéphane Grappelli et le pianiste espagnol Tete Montoliu.