Des grandes fluctuations sur les billets d’avions secs cet été

29 août 2022   Rédaction   Aucun commentaire   Transport    BDV, Bourse des vols, Fabrice Dariot, thailande    2079 vues

Le transport aérien a été plébiscité cet été. La Quotidienne a demandé au président du site de vols secs, Bourse des vols, Fabrice Dariot, un point sur l’activité estivale du secteur.

« Concernant les prises de commande sur le premier semestre 2022, on relève un comportement clair : beaucoup plus de ventes à court terme. Les Français ont peut-être différé leurs achats, échaudés par les nombreuses annulations et modifications de plans de vol« .

Ainsi cette année, on observe un départ moyen à moins de deux mois (53 jours), « ce qui est nouveau pour les ventes estivales habituellement anticipées« , précise Fabrice Dariot.

TOP 10 des destinations vendues sur la première moitié de 2022 :

France
États-Unis
Maroc
Mexique
Algérie
Tunisie
Corse
Espagne
Portugal
Guadeloupe

Meilleur qu’en 2019

Si on fait une comparaison par rapport à 2019, année de référence, les ventes dépassent à peine le volume de l’époque. Il faut dire qu’une bonne partie de l’Asie et des pays de l’est sont restés fermés ou exposés à des tensions dissuasives.

Cette année les destinations festives que sont le Mexique et Dubaï surperforment. Les Antilles-Française, les Etats-Unis, la Turquie, Maurice sont entre 75 % et 85 % des ventes de 2019 mais on s’attend à un fort rattrapage dès le second semestre de 2022.

Un bel été 2022

Cet été les destinations recherchées ont été l’Europe du Sud (Espagne, Portugal, Grèce), le Maghreb (le Maroc en vedette avec une activité supérieur à 2019) puis les Etats-Unis. Une reprise de la Thaïlande est à relever.

« Dans le contexte général d’incertitude économique, sanitaire et géopolitique, les achats de dernière minute ont été majoritaires, le départ moyen des ventes de l’été est à 37 jours« .

Mais plus chers qu’avant

En mai, les tarifs moyens ont augmenté de 12 % par rapport au même mois l’année précédente. La hausse ne devrait pas s’arrêter là, puisqu’elle devrait grimper jusqu’à 21 % d’ici la fin de l’année et culminer au premier trimestre 2023.

Outre le prix des carburants, cette hausse s’explique également par la désertion des classes affaires, chez beaucoup de compagnies aériennes. Malgré la reprise du trafic aérien, de moins en moins de passagers choisissent cette catégorie, une tendance accrue par le recours au télétravail pendant la crise sanitaire liée au Covid-19.