Agences de voyages : toujours la majorité silencieuse ! par Jean-Luc Dufrenne
Ce début d’année sonne apparemment le glas de quelques acteurs importants du voyage. De là , pour certains, à extrapoler et répandre la rumeur que la profession va mal, que les autres faillites ne vont pas tarder……. Il n’y a qu’un pas !
On ne pourra jamais faire taire ses oiseaux de mauvais augure. Et pourtant …
Sur les quelques 4 400 entreprises de voyages estimées en France, une énorme majorité d’entre elles conserve le cap et il est assez simple d’en analyser les raisons :
– Le dirigeant connaît bien son affaire ! Celui-ci, empreint de bon sens, sait parfaitement qu’il ne peut pas dépenser plus d’argent que ce qu’il dépense.
Il identifie très rapidement, le 1er de chaque mois, ce que lui coute son entreprise (charges salariales
et charges externes essentiellement) et sait qu’il doit générer une marge brute hors taxes supérieure à ses dépenses.
Ceci se traduit par un tableau de bord que la plupart d’entre nous gérons.
Combien de fois nous croisons des confrères qui nous disent : « je suis en avance ce mois ci », « j’ai pris un peu de retard par rapport à M-1 mais mes 2 derniers mois étaient très bons donc dans l’ensemble , on est en progression » ou alors « j’ai perdu un client important, je ne vais pas pouvoir confirmer le CDD que j’avais embauché il y a 6 mois »,…
Une gestion de bon père de famille, tout simplement !
– Les agents de voyages qui travaillent avec un dirigeant impliqué, proche d’eux, sont enclin à donner le meilleur d’eux même car l’environnement de travail est favorable.
L’humain est présent à tous les étages : on est à l’écoute, on s’entraide, on se stimule.
– Le métier évolue, les outils aussi mais à l’initiative des salariés ou des dirigeants, chacun apporte sa pierre à cet édifice de l’évolution : nouveau logiciel, nouvelle appli, intégration de l’IA dans les process, exploitation des réseaux sociaux, salons, partenariats, évènements, etc..
Je ne saurai détailler ici le nombre de confrères qui me font part de la réussite des évènements qu’ils mettent en place :
sélection de GIR exclusifs, salons du tourisme locaux fort fréquentés, exploitation d’une niche (séjours rando, bien-être, enterrements vie de jeune fille, vie de jeune garçon , séjours à
thème)..
C’est l’AGILITE qui prévaut partout. On construit la base de son activité avec une distribution ou production classiques et on
vient compléter avec une activité complémentaire rémunératrice et souvent non concurrentielle.
– Dans l’énorme majorité des 4400 entreprises de voyages en France, on aime ses clients : on les connaît, on les reconnaît, on prend plaisir à se rencontrer et c’est ainsi que l’on fidélise : fondamental !
En lisant ces dernières lignes, la plupart d’entre vous se reconnaitra et même certains se diront : on n’apprend rien.
Sans doute, mais c’est peut être ce que les quelques confrères qui subissent des échecs devraient prendre en compte. Quelques simples rappels encore :
– Je ne peux pas dépenser plus que ce que je gagne
– Je ne peux laisser seul dans la structure un collaborateur non
expérimenté
– 1+1 =3. Si je rachète ou j’ouvre une nouvelle structure, je dois trouver des synergies, optimiser les couts, pour que cette dernière devienne au plus vite un nouveau centre de profits et non de couts.
– Je ne fais pas de cavalerie : l’argent confié par mes clients ne m’appartient pas et je ne peux en disposer. Seule la marge générée par les ventes constitue mon chiffre d’affaires.
– Je suis toujours en conquête : mener des actions pour fidéliser mes clients, répondre à de nouveaux marchés, prospecter, créer une niche ou de nouveaux produits.
– Si j’identifie une difficulté dans mon business, j’en parle au plus vite autour de moi : à un confrère de confiance, aux EDV, à mon garant financier tel que l’APST avant que la situation ne devienne critique.
L’immense majorité des agences de voyages en France applique ces conseils et tient parfaitement le cap.
Mieux ! La profession bouge et des nouveaux entrepreneurs sont chaque mois au rendez-vous.
Ma mission de délégué régional de l’APST m’amène à recevoir régulièrement des profils très enthousiastes avec des projets solides.
Il est parfois salutaire de s’inscrire dans une positive attitude.
Bravo donc à la majorité silencieuse des entrepreneurs du voyage qui mènent bien leur barque et….bon vent.
Jean- Luc Dufrenne
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1 commentaire pour “Agences de voyages : toujours la majorité silencieuse ! par Jean-Luc Dufrenne”
J’étais enthousiaste, jusqu’au moment où j’ai essuyé un triple refus de l’APST, sans aucune explication ni proposition de contre-garantie. Alors même que, lors de notre entretien, vous sembliez vous-même enthousiaste. Tout cet investissement dans le secteur, pour finalement constater une absence totale de volonté d’accompagner les entrepreneurs. Pourquoi alors les recevoir ? Pourquoi ne pas dire clairement dès le départ que « le projet ne plaît pas » ? Sans même proposer une contre-garantie, vous avez préféré rejeter en bloc, sans ouverture, sans dialogue.
Je vous en veux sincèrement, car vous m’avez laissé croire que l’APST nous soutiendrait. J’ai le sentiment que vous avez un rôle pédagogique essentiel, mais qu’au fond, même une concurrence minime vous fait peur. Et si ce qui compte vraiment, c’est uniquement cela, alors c’est profondément dommage.
Plusieurs professionnels du secteur m’ont rapporté que c’est en réalité le délégué régional qui « choisit » à qui la garantie est accordée ou non. Est-ce normal ? Est-ce réellement le fonctionnement attendu d’un organisme censé soutenir les porteurs de projet et garantir une certaine équité ?
Le refus de saisir le comité d’éthique est venu confirmer ce sentiment d’arbitraire et de fermeture. L’APST, et vous-même, avez tout simplement détruit mon projet.